Parc national de la Salonga, un sanctuaire de biodiversité

Une récente enquête realisée par un consortium de scientifiques au parc national de la Salonga confirme l’importance cruciale de cette aire protégée pour les bonobos, les éléphants de forêt et autres espèces emblématiques en République démocratique du Congo (RDC). « Malgré des chiffres élevés d’indices de braconnage relevés dans l’ensemble du parc, les études confirment que […]

Une récente enquête realisée par un consortium de scientifiques au parc national de la Salonga confirme l’importance cruciale de cette aire protégée pour les bonobos, les éléphants de forêt et autres espèces emblématiques en République démocratique du Congo (RDC). « Malgré des chiffres élevés d’indices de braconnage relevés dans l’ensemble du parc, les études confirment que Salonga est le bastion majeur de la RDC pour environ quinze mille bonobos et mille six cents éléphants de forêt »,  peut-on dans le communiqué de WWF, publié le 14 février, à l’occasion de la journée mondiale des bonobos.

Selon cette enquête, à ce jour, méme si le nombre total de bonobos dans la nature demeure inconnu, car les inventaires n’ont été effectués que dans 30 %  envron de leur aire de répartition, la zone où l’étude a été menée démontre que la stratégie de conservation des bonobos de l’UICN et de l’ICCN entre 2012 et 2022 faisait état d’une population estimée au minimum de quinze mille à vingt mille individus.

Citant les inventaires récents, cette étude note que le PNS compte environ douse mille six cents bonobos. En incluant le corridor d’environ 10 000 km2 du parc, le nombre moyen estimé s’élève à quinze mille. Ce qui conduit l’enquête à conclure que malgré des pressions de braconnage historiquement élevées, le PNS reste un véritable bastion des bonobos pour le pays et est considéré comme étant d’une importance cruciale pour la conservation de cette espèce.

Un sanctuaire pour les éléphants

S’agissant des éléphants d’Afrique, il est rappelé qu’en 2004, le programme Cites-Mike (Monitoring the illegal killing of elephants) les estimait dans le parc entre six cents et deux mille quatre cents. Ces estimations plus anciennes sont également confirmées et améliorées par les résultats du récent inventaire mené de 2015 à 2018. Selon ces derniers, en effet, la Salonga abrite environ mille quatre cents éléphants de forêt. En ajoutant le corridor du parc, le nombre moyen d’éléphants de forêt s’élève à mille six cents.

Selon les auteurs de l’étude, ces chiffres étaient encourageants, étant donné le déclin drastique observé, par ailleurs, de la population d’éléphants d’Afrique centrale au cours des dernières décennies. « Le statu quo de l’abondance des éléphants dans le PNS pourrait être dû à une protection accrue et une meilleure gestion du parc au cours des dernières années, avec une intensité, une couverture et une efficacité accrues des patrouilles. Cependant, ce statu quo pourrait également être dû ou influencé par une compression, autrement dit que les éléphants de l’extérieur du parc se seraient déplacés dans le parc et leur aire de répartition concentrée à l’intérieur de ses limites, le parc étant maintenant mieux protégé que le paysage environnant », souligne l’étude réalisée par l’Institut congolais pour la conservation de la nature, l’Université Ludwig-Maximilians de Munich, l’Institut Max Planck de l’anthropologie évolutive de Leipzig, la Wildlife conservation society, le Worldwide fund for nature (WWF) et la Zoological society of Milwaukee.

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