Chaque jour, aux environs de la ville deButembo, située à plus de 300 Km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des milliers de jeunes arbres sont coupés pour servir d’échafaudages aux immeubles en construction. Par conséquent, le bois de chauffe, première source d’énergie, devient de plus en plus chère sur le marché et se fait rare.
Depuis plus de deux décennies, la ville de Butembo est en pleine reconstruction. new balance 1600 femme Au centre commercial comme dans les quartiers résidentiels s’érigent des maisons à étages qui exigent, pour les bâtir, une quantité consistante de bois. Nike Air Max 2017 Dames roze
Les échafaudages sont faits, pour la plupart, en bois de perches, en lieu et place des barres métalliques, plus chères mais réutilisables.
Selon Jacob Vwira, ancien chef de chantier du temple de la communauté baptiste au centre de l’Afrique (CBCA) de Butembo-centre déjà inauguré, cette bâtisse à deux niveaux a nécessité plus de 20 000 perches issues des jeunes arbres. Ensuite, vient le coffrage pour tenir le béton qui consomme à son tour d’énormes quantités de planches.
Les boisements mis à mal
Au sud de Butembo, rares sont désormais les arbres qui atteignent plus de 20 cm de diamètre, surtout chez les paysans qui se passent des normes d’abattage des arbres. « A force de couper les arbres de moins de trois ans, dit Melia Katavali, chercheuse en environnement en ville de Butembo, on court le risque de ne pas avoir des repousses. Adidas Baratas España Cela a une incidence négative directe sur la régularité de la pluie et ne fait qu’accentuer le réchauffement climatique. » Mes arbres ne grandissent plus et mon boisement se détruit d’année en année. Même le sous-bois n’est plus là, témoigne ainsi Janvier Paluku, un paysan de Musienene, entité situé à une dizaine de kilomètres au sud de Butembo.
C’est pour vendre des perches aux propriétaires des maisons en construction à 2 dollars la pièce que les agriculteurs abattent précocement les jeunes arbres. NIKE AIR JORDAN 1 RETRO
Trouver un gros arbre relève maintenant de la surprise. Le bois de chauffage fait maintenant défaut car il exige de gros arbres durs dont le bois résiste à la combustion.
Selon Natalie Mbambu, qui tient un dépôt de la braise au centre commercial de Butembo, le prix de la braise ne cesse de grimper : 50 kilogrammes qui coûtaient autour de 8$ il y a deux ans, reviennent à 18 $ actuellement. Certaines familles passent des journées entières ventre creux faute de bois de chauffage. Adidas Yeezy 350 Donna
« J’ai dû, à plusieurs reprises, détruire mes meubles parce que ma famille allait dormir sans mettre quelque chose sous la dent par manque de bois, » raconte Delphin Lwaye, un habitant au quartier de l’évêché en commune de Bulengera, qui ne savait même pas où trouver à en acheter. Et pour Leonard Mwenda menuisier, rares sont ces derniers temps, les planches qui atteignent plus de 20 cm de largeur. C’est pourquoi sur le marché le prix des meubles a triplé.
Des conséquences sur l’environnement
Sur le plan environnemental, sanitaire et alimentaire, les effets sont déjà palpables dans les milieux qui approvisionnent la ville en jeunes arbres. La plupart des cours d’eau ont tari. L’exemple le plus palpable est la diminution du débit de la rivière Mutinga sur laquelle est érigé un barrage hydroélectrique, la seule à approvisionner la cité de Musienene en énergie électrique. Effet direct, il n’y a plus du courant dans les ménages.
Les pluies deviennent rares dans cette région connue pour sa production de l’igname. Nike Air Max 2014 Femme
S’il pleut, ce sont les érosions qui deviennent légion, créant ainsi la famine dans les familles. NIKE AIR PEGASUS 92/16 Pour Esdras Kawa, un paysan, les dernières pluies ont endommagé par inondation les ¾ de ses cultures. Seton Hall Pirates Jerseys Il attribue cette catastrophe à la coupe du bois. « L’eau produite par la cite était freinée par les arbres qui étaient plantés dans les champs voisins mais actuellement à la recherche de l’argent, les propriétaires ont résolu de tout couper laissant une voie libre aux eaux de ruissellement », se désole-t-il.
Grave encore, la malaria devient la principale cause de consultation médicale. Selon un infirmier de Katolo dans le même parage, la coupe du bois est en majeure partie responsable de cette situation. Maglie Houston Rockets A en croire cet infirmier, à l’époque coloniale, les colons avaient conseillé aux autochtones de planter beaucoup d’arbres pour y remédier.
Remèdes
L’architecte Jogo Saambili, qui travaille pour un cabinet local de consultance en construction, salue ce qu’il appelle la modernité et propose que les propriétaires des immeubles recourent aux barres métalliques. Ceci offre comme avantage d’éviter le déboisement, on s’épargne également de gaspiller de l’argent en payant des perches qui peuvent à la longue pourrir contrairement aux barres métalliques qui eux peuvent s’utiliser à plusieurs reprises. « Comme ils sont inscrits à l’idée de construire de buildings, je demande aux opérateurs économiques de se procurer des grues qui peuvent non seulement leur être emprunter et rentrer de l’argent, mais aussi, dispenser des centaines de milliers de jeunes arbre à la coupe précoce, » a-t-il confié.
Pour sa part, Annie Bira ingénieure agronome, appelle les paysans qui coupent les arbres à songer à en planter d’autres. « Ils ont déjà assez de problèmes économiques qui leur poussent à couper des jeunes arbres, il ne faut pas surtout en rajouter d’autres d’ordre environnemental », prévient Annie. Elle ajoute qu’il serait mieux de renforcer la législation en la matière, étant donné que l’état congolais s’illustre par une faillite dans ce secteur. Nike Air Yeezy Womens Il doit légiférer et encadrer cette coupe abusive des jeunes arbres.
Soulignons qu’à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, la plupart des constructeurs des maisons à étages ne recourent plus aux échafaudages de bois.
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