Les scientifiques ont confirmé la présence des tourbieres en République Democratique du Congo, après une expédition au village de Lokolama (55 km de Mbandaka – capitale de la province de l’Equateur en République Démocratique du Congo). Cette expédition a été menée du 27 au 29 octobre 2017
La première carte des tourbières du Bassin du Congo a été publié en janvier 2017, dans le journal Nature, à partir des données recueillies en République du Congo. La recherche des tourbes en République Démocratique du Congo a commencé en octobre, avec l’expédition de Lokolama. Cette dernière a confirmé la présence de tourbe et de celle ayant une profondeur de 3,5 mètres.
L’equipe des chercheurs en forêt tropicale venant de l’Angleterre et de la République Démocratique du Congo composée du professeur Simon Lewis et du docteur Greta Dargie, tous deux de l’Université de Leeds au Royaume-Uni, ont estimé que les tourbières présentes au centre du Bassin du Congo s’etendent sur 145.500 km2, et stockent quelque 30 milliards de tonnes de carbone. Cette étendue de carbone est l’équivalent de 3 ans des émissions de combustibles fossiles dans le monde. Ce qui fait des tourbières du Centre du Bassin du Congo le complexe des tourbières tropicales le plus etendu dans le monde.
« Nous étions soulagés d’arriver à Lokolama et d’explorer la forêt marecageuse avec notre partenaire le Dr Corneille Ewango de l’Universite de Kisangani, accompagnés des communautés locales pour découvrir que notre cartographie de cette partie de la RDC était correcte. La surprise était surotut que cette tourbe de 3,5 metres de profondeur se situe proche de la lisiere de la tourbiere de Lokolama. Ces premiers résultats montrent à quel point il est important d’investir dans la science en RDC pour permettre l’exploration de plusieurs autres sites, afin de découvrir une plus grande profondeur en tourbe et un plus grand stock de carbone. Cette initiative permettra une meilleure cartographie des tourbières dans le futur », a declaré Dr Greta Dargie.
La tourbe est un sol organique humide faite partiellement des matières végétales décomposées. Les tourbières en bon état agissent comme des puits de carbone. Quand les arbres croissent, elles rejettent du carbone dans l’atmosphere, mais lorsqu’elles meurent, elles se decomposent normalement en renfermant le carbone en dehors de l’atmosphere. La décomposition est seulement partielle après un an dans une forêt tropicale marécageuse, conduisant en une accumulation de carbone en forme de tourbe.
Greenepace Afrique (www.Greenpeace.com) travaillent avec les communautés en RDC pour développer des alternatives à l’exploitation du bois destructive et plaider pour que les forêts du Bassin du Congo soient protégées en maintenant le moratoire sur les allocations aux nouvelles concessions forestières en place et adopté il y a 15 ans. La récente découverte des tourbières augmente l’urgence de mettre en place des modèles de développement qui vont radicalement améliorer les moyens de subsistance et le bien-être des populations locales sans compromettre l’intégrité de l’ecosysteme.
« En tant que peuples autochtones, les tourbières font partie de notre héritage culturel et leur découverte représente un immense espoir pour les générations futures. » Nous espérons que notre gouvernement va nous accompagner dans notre rôle de gardiens de ces anciennes forêts et, nous fournir l’aide dont nous avons besoin pour protéger les tourbières au bénéfice de nos enfants et du monde, a déclaré Valentin Egobo, le prote-parole de la communauté de Lokolama.
La gande menace qui pèse sur les tourbières est l’industrie du bois. Sur un total de 57 concessions forestières en RDC, au moins 29, couvrant environ 5 million d’hectares, sont illégales. Ces concessions illégales chevauchent approximativement 650.000 hectares de forêts marécageuses de tourbe qui renferment du bois dur.
L’Esperanza, le bateau de Greenpeace est actuellement en RDC dans le cadre d’une tournee de 4 semaines sur les côtes d’Afrique Centrale, « Donne une chance aux forêts du bassin du Congo ». Les découvertes de l’expédition des tourbières sont essentielles dans les discussions entre Greenpeace Afrique, le gouvernment congolais, representé par le Ministre de l’Environnement et du Developpement Durable. Amy Ambatobe, les communautés locales et les peuples autochtones, la société civile et les donateurs auront lieu à bord du navire au port de Matadi, dans la province du Kongo Central.
L’Esperanza fera cap vers la République du Congo le 6 novembre afin de continuer à mobiliser les communautés, les groupes de la société civile, les offiiciels du gouvernemnt pour attirer l’attention tant desirée envers l’importance des forêts du bassin du Congo pour maintenir la stabilité du climat mondial. L’objectif est aussi de protéger la biodiversité, les cultures et les moyens de subsistance des populations locales et les communautés autochtones vivant à l’interieur et autour des forêts. Entre-temps, la recherche des scientifiques reprendront au début de janvier 2018.
Très bonne nouvelle. Possible de trouver d’autres réserves en RDC? Merci pour la recherche.
C’est une bonne nouvelle chers mesieurs. Possible de nous renseigner d’autres réserves de la tourbière en RDC?
La conservation de la reserve des tourbieres de Lokolama ne peut etre rendu efficace que par des actions conjuguées protection et réduction de la pauvreté en faveur des communautés locales