Dix personnes sont en observation à l’Hôpital Général de Référence de Daco, dans la province du Katanga. Elles avaient consommé l’eau de la rivière Panda. Dix-neuf ont subi des brûlures au corps après s’être baignés dans le même cours d’eau sont soignées dans un centre de santé de Kakontwe dans la ville de Likasi, province du Haut-Katanga, indiquent des sources proches du bureau administratif du quartier Kakontwe, dans la commune de Panda à Likasi.
Les eaux de rejet traitées aux acides déversées dans les bassins de retenue par l’entreprise chinoise Kaï Peng Mining (KPM), dont le siège d’exploitation se trouve à 7 Km sur la route de Kambove, ont débordé et se sont déversées dans la rivière Panda. Plusieurs champs de produits vivriers parsemés le long de ce cours d’eau ont été détruits par ces eaux à acide.
Les responsables de la Gécamines Groupe Centre à Likasi ont affirmé, à leur tour, que des étangs de la pisciculture ont été pollués causant une perte considérable des poissons.
Le maire de Likasi, le Dr. Idesbald Petwe Kapande, accompagné des membres du conseil restreint de sécurité, s’est rendu sur le lieu où il a constaté que la pollution déplorée émane de l’exploitation de Kaï Peng Mining (KPM).
Le maire de Likasi s’est rendu aussi à la station de pompage vers l’usine d’épuration des eaux de rivière où il a constaté des poissons sans vie flottant à la surface des eaux du bassin de captage.
Après ce constat, l’autorité urbaine a présidé une réunion de sécurité élargie à laquelle ont pris part, outre les membres du conseil urbain de sécurité, une délégation de la Gécamines/Likasi et les responsables de KPM conduite par leur directeur général.
A l’issue de la réunion, les membres du conseil de sécurité ont reconnu qu’il s’est produit un accident d’exploitation où un bassin contenant de l’eau acidifiée a cédé et a déversé son contenu dans la rivière Kyantete, affluent de la rivière Mura qui, elle aussi, est affluent de la rivière Panda.
Le conseil urbain de sécurité a demandé à la Gécamines d’arrêter la production de l’usine de traitement d’eau tandis que la Régideso a été instruite de se dépasser pour fournir de l’eau à tous les quartiers privés d’eau potable à la suite de cette pollution, notamment Panda, Makomeno, Quartier Mission et une partie du centre-ville.
Le conseil urbain de sécurité a sommé la société KPM de prendre en charge tous les cas de brûlures. Une commission ad hoc des techniciens a été mise sur pied pour approfondir les causes de cet accident et déterminer la responsabilité.
Click here to read the original article.
Related posts
-
Destruction de l’environnement : la société Agil mise en demeure
-
Le piège du cobalt en RDC
-
Mines : Les trous de la mort à l’est du Cameroun