Les gros titres centrées sur les catastrophes au Congo masquent souvent les signes de progrès

Dans la ville de Mbandaka, dans le nord-ouest de la République Démocratique du Congo, les agents de santé ont passé les derniers mois à contenir la dernière épidémie d’Ebola – y compris les premiers cas dans un milieu urbain du pays depuis 1995. Alors que la crise semble s’apaiser, 28 personnes ont succombé à cette maladie. Pendant […]

Le village d'Ilanga en DRC a fait la demande du statut de forêt communautaire au gouvernement provincial. Photo Molly Bergen/WCS, WWF, WRI

Le village d’Ilanga en DRC a fait la demande du statut de forêt communautaire au gouvernement provincial. Photo Molly Bergen/WCS, WWF, WRI

Dans la ville de Mbandaka, dans le nord-ouest de la République Démocratique du Congo, les agents de santé ont passé les derniers mois à contenir la dernière épidémie d’Ebola – y compris les premiers cas dans un milieu urbain du pays depuis 1995. Alors que la crise semble s’apaiser, 28 personnes ont succombé à cette maladie.

Pendant ce temps, à plus de 1 200 miles à l’est du parc national des Virunga, la ranger Rachel Masika Baraka a été tuée le 11 mai et deux touristes britanniques et leur chauffeur ont été enlevés par des agresseurs armés, forçant le plus vieux parc national africain à fermer ses portes aux touristes. (Les touristes et le conducteur ont été libérés depuis.)

Et seulement le mois dernier, de nouvelles données ont révélé que la perte de la couverture arborée a atteint un record en RDC en 2017, augmentant de 6% par rapport à l’année précédente.

Ces types de gros titres centrées sur les catastrophes sont ce que la plupart des gens lisent sur le Congo. Le monde donne une attention particulière sur les défis de la RDC, mais ce type de reportage ne raconte pas toute l’histoire. Au contraire, cela contribue à alimenter la perception du public selon qu’il n’y a aucun espoir dans ce pays et ignore le fait que le pays a aussi de bonnes nouvelles – et que, jour après jour, les gens vivent du mieux qu’ils peuvent.

Pour commencer, le pays contient plus de la moitié de la forêt tropicale du bassin du Congo, qui est elle-même la plus grande forêt tropicale au monde après l’Amazonie. Non seulement ses arbres absorbent de grandes quantités de gaz à effet de serre provenant de l’atmosphère, mais ils fournissent aussi un habitat à la faune que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur Terre – ainsi que d’innombrables ressources dont dépendent des millions de personnes. Alors que la déforestation de la RDC a augmenté ces dernières années, ses forêts sont remarquablement bien préservées par rapport aux autres pays tropicaux.

Autre point positif: après des années de collaboration entre le gouvernement congolais et les ONG, dont WRI, le pays a adopté en 2016 une nouvelle législation permettant aux communautés de demander des concessions forestières communautaires qui leur garantiraient des droits sur leurs terres. Jusqu’à présent, 34 concessions ont été approuvées dans trois provinces. Ces communautés sont maintenant à différentes étapes de l’établissement de plans de gestion durable pour leurs concessions.

Avant cela, des millions de personnes n’ont jamais eu leur mot à dire sur ce qui se passe sur les terres où leurs familles ont vécu depuis des générations. Bien que cette loi ne soit que la première étape d’un long processus, il s’agit d’une étape importante.

Renforcer les capacités des communautés rurales sur les moyens de gérer durablement ces forêts est essentiel pour les protéger. La recherche indique que l’amélioration des droits fonciers apporte des avantages économiques et environnementaux aux communautés forestières. Des études montrent également que les forêts occupées par les peuples autochtones et les communautés ont des taux de déforestation plus faibles que les forêts gérées par d’autres parties prenantes.

Alors que des forces allant des réseaux criminels mondiaux qui profitent du braconnage des éléphants aux producteurs de charbon locaux sans autre source de revenu constituent des menaces urgentes pour cet écosystème unique, la bonne nouvelle est que la majeure partie de cette forêt de plus en plus fragmentée est encore épargnée. pour le moment.

Apprenez-en davantage sur les opportunités et les défis que la foresterie communautaire présente pour les villageois congolais – ainsi que sur d’autres signes d’espoir dans la forêt pluviale du bassin du Congo – dans cette nouvelle série d’articles multimédia.

Cette publication est originalement paru sur le site de WRI

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