« Notre avenir même est menacé. Mais ici, à Paris, nous avons l’occasion unique de forger notre propre destin », a lancé lundi le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, à l’adresse des ministres et négociateurs lors de la Conférence sur le climat (COP21).
« Si nous arrivons à relever le défi des changements climatiques, nous assurerons l’avenir des générations à venir et poserons les bases d’un monde prospère et sûr pour tous ses habitants », a-t-il poursuivi.
Cette seconde semaine de négociations doit aboutir à un accord universel pour limiter la hausse des températures en dessous de 2 degrés.
Il y a une semaine, les dirigeants de 150 pays se sont engagés à tout faire pour que soit conclu l’accord mondial solide dont nous avons besoin pour relever ce défi, a rappelé le secrétaire général. « Jamais auparavant tant de chefs d’État et de gouvernement ne s’étaient retrouvés en même temps en un même lieu pour s’atteler à une même tâche ».
Même si à Paris, la marche pour le climat a dû être annulée, le chef de l’ONU a noté des centaines de milliers de voix dans la société civile, du secteur privé et de chefs religieux, comme celle du Pape, se sont élevées pour plaider pour un accord global et robuste. « Tous, nous avons l’obligation morale d’entendre ces voix », a-t-il dit.
Ces voix demandent, a précisé le Secrétaire général, « premièrement que l’accord permette de limiter la hausse des températures en dessous de 2 degrés ». « Pour beaucoup, notamment les îles basses et les pays les moins développés, même une hausse de 1,5 degrés aurait des conséquences graves », a-t-il ajouté.
« Deuxièmement, nous devons faire bien comprendre au secteur privé que la transformation qui nous dotera d’une économie mondiale à faibles émissions est inévitable, bénéfique, et déjà en cours. Troisièmement, les pays développés doivent accepter de jouer un rôle moteur et les pays en développement doivent assumer une part croissante de responsabilité, selon leurs capacités. Quatrièmement, l’accord doit garantir que les pays en développement, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables d’entre eux, bénéficieront d’un appui suffisant et équilibré sur les plans de l’adaptation aux changements climatiques et de l’atténuation des effets de ces changements », a-t-il précisé.
De plus, l’accord doit « instituer un dispositif unique qui permette de mesurer les progrès accomplis sur tous les plans, de les suivre et d’en rendre compte de façon transparente ».
Il s’est remémoré ce que lui a dit hier une jeune exploratrice norvégienne, à bord du bateau scientifique Tara, « Nous sommes l’avenir. Et notre avenir dépend de ce que vous déciderez aujourd’hui ».
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