C’est le signe, s’il le fallait, qu’un accord universel sur le climat pour limiter le réchauffement à 2 °C est encore loin d’être acquis malgré les avancées enregistrées au cours des derniers mois. A l’ouverture de la COP21, lundi 30 novembre, le premier ministre indien, Narendra Modi, signe dans le Financial Times une tribune qui sonne comme un avertissement et qui rappelle que la question du financement reste un des principaux blocages des négociations.
M. Modi appelle la communauté internationale à respecter le principe de « justice climatique », une formule mise en avant par l’Inde pour exiger des pays riches des efforts à la mesure de leur responsabilité historique dans le réchauffement du climat. Pour M. Modi, le compte n’y est pas. L’effort des pays riches est insuffisant. « Le principe de responsabilités communes mais différenciées doit être la base de notre entreprise collective », avertit M. Modi, avant d’ajouter : « La justice exige qu’avec le peu de carbone que nous pouvons encore brûler en toute sécurité, les pays en développement soient autorisés à croître. »
L’Inde, troisième pollueur mondial, défend son droit au développement. Elle s’est engagée à réduire l’intensité carbone de son économie de 33 % d’ici à 2030, par rapport au niveau de 2005. Mais à une condition : qu’elle puisse avoir accès aux technologies propres et à leurs financements afin de se développer tout en limitant la hausse de ses émissions de gaz à effet de serre. Dans sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique rendue…
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