Si l’on s’en tenait aux discours des Etats en séance plénière, la conférence de Paris sur le climat (COP21) ne serait qu’une formalité. Depuis le lundi 7 décembre, une centaine de ministres de l’environnement, de l’énergie et des affaires étrangères se relaient à la tribune de l’assemblée pour formuler le même vœu de conclure, vendredi au soir, un accord répondant au « défi universel, essentiel et existentiel qu’est le changement climatique », selon l’expression du président de la COP21, Laurent Fabius. Le chef de la diplomatie française a demandé « une première vision d’ensemble » du texte final dès mercredi.
Mais ces déclarations unanimes ne sont qu’un paravent qui dissimule les intérêts divergents des 195 pays membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les véritables négociations ne se jouent pas sur la scène sur laquelle plusieurs caméras sont braquées, mais dans les coulisses de la « zone bleue » sécurisée par les agents de l’ONU ou dans les halls des hôtels environnants. Lundi soir, à la sortie du « comité de Paris » – l’instance créée par la présidence française pour évaluer quotidiennement l’état d’avancée des discussions –, les ministres et leurs négociateurs préparaient déjà les réunions bilatérales de 21 h 30.
Cette intense activité diplomatique a en réalité démarré le 6 décembre avec les premières réunions des quatre groupes thématiques pilotés par des ministres « cofacilitateurs » et organisés autour des grands chapitres du projet d’accord : les « moyens de mise en œuvre »
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