Si les pays à forte étendue de paysages forestiers intacts n’adoptent pas de mesures de préservation ou de gestion forestière efficace, ils pourraient les perdre d’ici 60 ans, prévient une étude scientifique menée par une équipe de chercheurs de l’Université du Marylandet publieé dans la revue Science Advances.
A ce jour, certains pays comme le Brésil font des efforts continuels pour protéger ces étendues mais cela demeurent encore faibles à l’échelle mondiale. Toutefois, les aires protégées, comme les parcs et les réserves, font un travail décent pour protéger ces paysages forestiers intacts contre les pertes du couvert dues à l’exploitation forestière, mais elles sont une faible défense contre l’expansion agricole.
En plus, les systèmes de certification tels que ceux établis par le Forestry Stewardship Council (FSC) ont failli car, selon l’étude, les pays d’Afrique centrale ont perdu autant de zones PFI où l’on dénombre autant de concessions certifiées que non certifiées, bien qu’une mesure adoptée en 2014 par son assemblée générale visait spécifiquement à renforcer la protection des PFI.
Pour l’équipe des chercheurs, ces cadres pour la protection de la nature sauvage ne suffisent pas, mais il faut plutôt une forte volonté de protéger ces zones. Tandis que les pays comme l’Ouganda, la République dominicaine, la Thaïlande et le Cuba avaient tous détenu plus de 90 % de leurs PFI il y a encore quelques annees, les données indiquent que plusieurs pays fortement boisés qui sont toujours bondés de PFI, tels que le Gabon et la République du Congo, qui pourraient les perdre dans les 60 ans s’ils ne changent pas de trajectoire de gestion. La Bolivie, le Myanmar et le Cameroun risquent de connaitre le même sort.
L’étude constate aussi qu’il est de plus en plus difficile de trouver ces zones, cependant, Environ 919 000 kilomètres carrés de paysages forestiers intacts qui étaient présents au début du 21e siècle a disparu en 2013.
Les nouvelles sont plus mauvaises pour les pays tropicaux, où près des deux tiers de la perte s’est produite et ce taux accélère. Trois fois plus de PFI ont disparu des forêts équatoriales en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est entre 2011 et 2013 par rapport à la période 2001-2003.
L’analyse a mesuré les statistiques et à démontré que plusieurs pays tropicaux sont déjà en train de s’orienter vers un avenir sans paysages forestiers intacts. Au cours de la période étudiée, le Paraguay a perdu près de 80 % de ses IFL et le Cambodge s’est atrophié de plus de 38 %. A ce rythme, les deux pays, ainsi que le Laos et la Guinée équatoriale, n’auront pas de paysages forestiers intacts restants dans les années 2030.
En effet, les peuplements de forêts primaires qui font partie des IFL sont des dépôts de carbone vitaux dans les tropiques. Ceux qui ont été identifiés dans cette étude représentent 40% du carbone en surface, bien qu’ils ne représentent que 20% de la superficie totale des forêts tropicales.
Peu d’endroits sur la Terre échappent à la mainmise de l’humanité, et ces zones sont en diminution. Entre 2000 et 2013, le monde a perdu une étendue de paysages forestiers intacts de la taille du Venezuela.
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