Energie alternative : du charbon écologique pour réduire la déforestation

Sorry, this entry is only available in Français. Muller, Ernest et Daniel, trois camerounais déterminés à réduire la forte pression sur les forêts, ont, depuis trois ans, fondé l’entreprise Kemit Ecology. Leur objectif : Produire et commercialiser du charbon écologique 100% bio et fabriqué à base d’ordures ménagères biodégradables. Aujourd’hui, le charbon écologique fabriqué par des […]

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Muller, Ernest et Daniel, trois camerounais déterminés à réduire la forte pression sur les forêts, ont, depuis trois ans, fondé l’entreprise Kemit Ecology. Leur objectif : Produire et commercialiser du charbon écologique 100% bio et fabriqué à base d’ordures ménagères biodégradables. Aujourd’hui, le charbon écologique fabriqué par des jeunes camerounais connaît une renommée aussi bien nationale et internationale et détient un réel potentiel pour lutter contre la déforestation.

 L'estuaire de Douala contient beaucoup de mangroves qui sont vulnérables au changement climatique. Graphique/Joanna C. Ellison


L’estuaire de Douala contient beaucoup de mangroves qui sont vulnérables au changement climatique. Graphique/Joanna C. Ellison

La mangrove de Youpwe a Douala:La pression sans cesse croissante sur les ressources se traduisant par la diminution et la disparition de nombreuses espèces floristiques, halieutiques et fauniques a généré des dysfonctionnements de l’écosystème de mangrove causant ainsi des répercussions hydro-morphologique et socio-économique à Youpwe. Photo/Moutila Beni Luc

La mangrove de Youpwe a Douala:La pression sans cesse croissante sur les ressources se traduisant par la diminution et la disparition de nombreuses espèces floristiques, halieutiques et fauniques a généré des dysfonctionnements de l’écosystème de mangrove causant ainsi des répercussions hydro-morphologique et socio-économique à Youpwe. Photo/Moutila Beni Luc

 

Les épluchures canne à sucre/ Photo/Madeleine Ngeunga

Les épluchures canne à sucre/ Photo/Madeleine Ngeunga

 Épluchures de maïs/ Photo/Madeleine Ngeunga

Épluchures de maïs/ Photo/Madeleine Ngeunga

 

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Les briquettes de charbon écologique

De chercheur à entrepreneur

Kémit Ecology voit le jour en 2014, sous l’impulsion du président du club Biodiversité et Santé de l’Université de Douala, Muller Tankeu Nandou. A l’époque, le jeune titulaire d’un Master 2 en écologie, biodiversité et environnement vient de terminer des travaux de recherche universitaire avec ses enseignants, au lieu-dit Bois des Singes à Douala.

Comme ses camarades, il constate que cette zone de mangrove subit une forte pression des populations côtières. Cette destruction illégale et abusive du bois de la mangrove déconcerte le jeune défenseur de l’environnement. C’est le début de son combat.

Muller envisage alors de trouver des solutions alternatives à proposer aux populations en remplacement du bois de mangrove, utilisé comme bois de chauffage. Un voyage à l’ouest du Cameroun éclaircit les idées de Muller. « J’ai observé que pour faire cuire les repas, mes grands-parents utilisaient des ordures ménagères comme les peaux de maïs, ou de banane, des épluchures de canne à sucre. Au bout de plusieurs recherches, j’ai découvert que d’autres pays produisaient du charbon à partir des ordures ménagères. J’ai donc décidé de créer Kemit Ecology pour fabriquer le charbon écologique», relate le promoteur de Kemit Ecology.

Le personnel de Kemit Ecology. Photo/Madeleine Ngeunga

Le personnel de Kemit Ecology. Photo/Madeleine Ngeunga

Au début du projet, Muller et ses deux camarades d’Université n’ont aucune expérience en entrepreneuriat. Confrontés aux difficultés financières et administratives, ils réussissent tout de même à faire naître Kemit, grâce à un micro financement de la Fondation Camerounaise de la Terre Vivant (FCTV).

Lisez aussi: Le feu de bois, source d’électricité ?

A la fin du financement de la FCTV, Muller et ses collègues font recours à des financements privés pour faire survivre leur entreprise. Des années après, ils bénéficient d’un soutien du ministère de la recherche scientifique, à travers son programme d’appui à la recherche sous financement CD2.

Toute une stratégie de collecte des ordures

Obtenir la matière première de fabrication du charbon écologique, une mission pas toujours aisée pour les employés de Kemit Ecology, au vu des réticences de certains. Les ordures biodégradables abondent dans les rues, les marchés et grands carrefours de la capitale économique du Cameroun.

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Ramassage des déchets organiques qui serviront à la fabrication du charbon écologique

Seulement, les populations hésitent à coopérer avec des agents de la jeune entreprise. « Par endroit, certains habitants, nous demandent carrément d’acheter ces déchets biodégradables. Ils nous imposent de payer un prix pour ramasser leurs ordures, même lorsqu’ils sont habitués à les déverser de manière anarchique dans les rues. Quelques fois, nous nous heurtons aux oppositions du personnel des entreprises en charge de la collecte des ordures dans la ville, mécontents de voir nos collecteurs roder autour de leurs bacs à ordure », déplore le promoteur de Kemit Ecology.

Trois agents de Kemit Ecology en pleine séance de travail. L’un trie des épluchures de canne à sucre. Les deux autres exposent au soleil la poudre et des morceaux de charbon écologique

Trois agents de Kemit Ecology en pleine séance de travail. L’un trie des épluchures de canne à sucre. Les deux autres exposent au soleil la poudre et des morceaux de charbon écologique

Pour collecter sans tracasseries, Muller et son équipe nouent des partenariats. Sur plus de 100 quartiers que compte la capitale économique du Cameroun, des ménagères de quatre quartiers se prêtent au jeu. « Nous donnons des sacs aux ménagères en leur demandant d’y mettre uniquement des peaux de banane et de plantain. Deux voire trois jours après, nous passons récupérer ces déchets», précise Ernest Benelesse, Responsable de la production, recherche et développement de Kemit Ecology.

L’entreprise expérimente une approche similaire dans les principaux marchés de la ville, spécialisés dans la vente des vivres. « Nous travaillons aussi avec des marchés spécialisés comme Mabanda, situé dans le 4ème arrondissement de Douala. Nous remettons des sacs aux commerçantes qui épluchent la banane ou le plantain avant de vendre aux consommatrices. Elles mettent ces peaux directement dans nos sacs. Nous passons récupérer ces déchets tous les deux ou trois jours », ajoute Muller.

Des comités d’hygiène et de salubrité sont également mis à contribution. C’est le cas avec l’arrondissement de Douala 2ème, peuplé de plus de 700 mille habitants, comme le démontre le Ernest Benelesse. « Une fois par semaine, lors des investissements humains, nous remettons des wander bags pouvant contenir une tonne et demi de déchets aux responsables des comités d’hygiène. Ils y déversent tous les déchets organiques biodégradables. A la fin de la journée, nous venons les transporter au siège de Kemit ».

A côté des partenariats, des agents de Kemit sillonnent les rues et grands carrefours à la recherche d’ordures biodégradables. A l’aide d’un tricycle, deux collecteurs effectuent ce travail au quotidien. Dans leur tournée, ils visitent les abords des agences de voyages et les points de vente de canne à sucre à la recherche des épluchures de maïs et des peaux de canne à sucre. Auprès des artisans aussi, ils collectent des résidus de rotins qui servent à la fabrication des meubles.

Une production à la chaîne

Au-delà des difficultés financières, nos jeunes entrepreneurs peinent à obtenir la matière première au début de l’initiative. «Nous avons eu d’énormes obstacles au niveau de la collecte. Parfois, certains habitants nous demandaient carrément d’acheter leurs ordures. Même lorsqu’ils déversaient cette matière première de manière anarchique dans les rues, ils revendiquaient une paie pour vous donner le droit de ramasser leurs ordures », explique Ernest Benelesse, Responsable de la production, recherche et développement de Kemit Ecology.

A l’unité de production, un agent de Kemit Ecology remue la matière première versée dans une des machines servant à la fabrication du charbon écologique

A l’unité de production, un agent de Kemit Ecology remue la matière première versée dans une des machines servant à la fabrication du charbon écologique

La qualité du produit suscite aussi des critiques des consommateurs. « Les premiers charbons qu’on produisait par exemple, les clients se plaignaient que ça s’effrite. Mon rôle était de trouver un nouveau moyen pour que le prochain charbon ne s’effrite plus. Cela a été fait et désormais nos charbons ne s’effritent plus comme les premiers », lance avec fierté Daniel Toksia, responsable qualité, santé et sécurité et environnement de kemit.

Les six employés de Kemit Ecology sont tous impliqués dans la production. Ils réalisent un travail à la chaîne, comme l’explique le responsable de la production et de la recherche et développement, Ernest Gyula Benelessa: « Nous travaillons par équipe. Certains collectent les ordures et effectuent le triage et transforment ces ordures en charbon ».

En réalité, l’équipe de collecte sillonne les rues, marchés et grands carrefours de la capitale économique du Cameroun. Elle collecte et charge dans un tricycle des ordures biodégradables telles que des peaux de banane ou plantain, déchets de rotin, épluchures de maïs ou de cannes à sucre, rafles de maïs. Puis, elle ramène la matière première au siège de Kemit Ecology ou les employés déchargent les ordures du tricycle.

Ensuite, deux jeunes hommes, employés à Kemit, trient les ordures. Ils mettent à l’écart tout ce qui n’est pas biodégradable et procèdent au séchage des ordures. Au terme du séchage, la matière est envoyée à l’usine. L’équipe sur place, composée de deux agents, transforme la matière dans des machines industrielles, jusqu’à l’obtention du produit fini : le charbon vert encore appelé charbon écologique.

En ce jour de janvier 2017 au siège de Kemit Ecology, cinq employés s’affairent sur le site de 350 m2 de superficie qu’occupe l’entreprise. Triage, séchage, transformation d’ordures biodégradables, tout y est. A l’unité de production qui s’étend sur 150m2, deux membres du personnel, vêtus d’équipements de protection individuelle extraient des morceaux de charbon écologique de la machine industrielle, fonctionnelle depuis 2017.

C’est le résultat des investissements faits sur les machines, le recrutement et la formation des employés. « A nos débuts en 2014, nous étions installés sur 100 m2, juste avec un conteneur. Il fallait compacter les ordures avec les mains. Au lieu de l’électricité, nous produisions de manière manuelle. Aujourd’hui, la production est industrielle et nous sommes installés sur 350 m2 », relate avec enthousiasme, Daniel Toksia, responsable Qualité, santé, sécurité et environnement de Kemit Ecology.

Sourire en coin, Muller se replonge aussi dans le bilan de production des trois dernières années. «  En 2014, nous avons produit 12 tonnes de charbon écologique. En 2015, nous sommes passés à 24 tonnes et pour fin 2016, notre compteur marque 37 tonnes de charbon produits et vendus. Une tonne de charbon représente 25 sacs de charbon de 40 kilogrammes chacun. Au total, nous dénombrons 1825 sacs de 40 kilogrammes de charbon produits en trois ans », se réjouit Muller.

Certes, le gain n’est pas encore au rendez-vous, au vu des dépenses de l’entreprise. Les charges mensuelles avoisinent 800 000 francs CFA et l’entreprise vend environ 150 000 francs CFA de produits par mois. Chaque mois, il faut emprunter près de 600 000 francs CFA pour faire tourner la boîte.

Le jeune chercheur garde espoir: «  Honnêtement, c’est une entreprise du futur. Nous investissons aujourd’hui pour pouvoir gagner dans cinq ans. Pour nous, l’urgence c’est d’apporter une solution aux populations vulnérables qui s’installent dans les zones de mangrove ». Pour ce jeune chercheur, il faut investir massivement dans la production des énergies alternatives.

Le Charbon écologique primé à la COP22

En novembre 2016, cette initiative reçoit un Prix dans la catégorie Entrepreneur Vert jeune d’Initiatives Climat à la COP22 tenue à Marrakech au Maroc. Ce concours regroupant 16 pays Francophones récompense les acteurs de terrain porteurs de projets innovants de lutte contre le changement climatique.

De retour de la Conférence des Parties sur le Climat, Muller et son équipe débordent d’énergie pour booster la production de leur entreprise, Kemit Ecology. Principal enjeu, conquérir des parts de marché des produits énergétiques.logo-cop22-919x650

Les rapports du ministère des forêts et de la faune comme ceux du ministère de l’eau et de l’énergie du Cameroun montrent que le besoin est sans cesse croissant. La consommation annuelle de charbon de bois évaluée à 187 000 tonnes en 2004, dépasse 300 000 tonnes en fin 2016.

« Avec le Charbon écologique, nous comptons occuper 2 voire 3% du marché des 300 000 tonnes au cours de 2017. Ce n’est pas négligeable, pour une solution alternative et facile à mettre en œuvre », affirme le promoteur de Kemit Ecology, Muller Tankeu Nandou. Il faut donc travailler dur.

Préserver la mangrove

En effet, la localité dite Bois des Singes fait partie de la vaste zone de mangrove du Cameroun. De sources officielles, la mangrove couvre plus de 30% des côtes Camerounaises avec une superficie d’environ 250 000 hectares. Selon la FAO, le Cameroun a perdu 50% de sa superficie de mangrove en 20 ans. Elle passe de 472 500 hectares en 1980 à 250 000 en 2002.

les mangroves de Douala. Photo/BÉRENGER ZYLA

les mangroves de Douala. Photo/BÉRENGER ZYLA

les mangroves de Douala. Photo/BÉRENGER ZYLA

les mangroves de Douala. Photo/BÉRENGER ZYLA

Le bois de la mangrove fait partie des ressources les plus prisées de cet écosystème forestier. Les femmes surtout l’utilisent comme bois de chauffage ou de fumage du poisson. Et les conséquences de cette activité s’observent déjà. Selon les données du « Projet Mangroves Douala-Edea », conduite par le ministère Camerounais de l’Environnement et de la Protection de la nature (Minep), l’on observe une perte de 1 500 hectares de mangrove dans la région de Douala, entre 1964 et 1988.

Pourtant, ces mangroves jouent un rôle important pour la stabilisation des littoraux et protègent les côtes contre les vagues et l’érosion marine. Et des projections montrent que si rien n’est fait pour réduire cette coupe illicite et abusive, d’ici l’an 2020, les mangroves de la Reserve Forestière Douala-Edea (RFDE) disparaîtront de la côte.

Réduire la coupe illégale et abusive du bois de la mangrove, voilà le vrai challenge de Kemit Ecology. Consultant à l’UNESCO sur les questions des énergies renouvelables, le jeune Muller croit dur comme fer que le charbon écologique peut amener les populations à mieux préserver le bois de la mangrove.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il décide, en 2014, d’installer le siège de Kemit Ecology au cœur de la zone de prédilection de la coupe du bois de la mangrove au quartier Bois des Singes à Douala. « Nous avons observé une déforestation anarchique ici dès 2011. A l’époque, nous faisions des travaux de recherche universitaire au Bois des Singes. Des années après, nous y installons Kemit Ecology. Pour nous, il fallait être au cœur même du problème avec notre solution, pour sensibiliser les populations en leur proposant une solution alternative : le Charbon écologique », relate Muller.

Des spécialistes des questions environnementales, comme Didier Yimkoa, reconnaissent la pertinence du projet. « La fabrication du charbon écologique à partir des déchets ménagers est une belle initiative surtout que ça vient des jeunes. La lutte contre la destruction de la biodiversité en générale et les mangroves en particulier est pertinente si les populations sont sensibilisées et éduquées. Une telle activité y participe et permet une prise de conscience des effets auxquels on s’expose (érosion côtière, inondation, tempête, tsunami…) en prélevant le bois de chauffage dans les mangroves », précise le militant écologique.

Le charbon écologique ne noircit pas les marmites

Trois ans après son arrivée sur le marché, ce produit bio séduit en effet la clientèle. Didi, femme au foyer, fait partie des consommatrices de l’arrondissement de Douala, deuxièmes abonnées au charbon écologique. Epouse et mère de cinq enfants, elle vit avec sa petite famille au quartier Bois des Singes, non loin du siège de Kemit Ecology.

« Ma fille m’a fait découvrir le charbon écologique et je l’ai adopté. Je consomme trois kilogrammes de charbon écologique chaque semaine. Avec le charbon écologique, la cuisson est rapide. En plus, il ne fume pas et ne noircit pas la marmite », argue Didi.

Une découverte agréable pour la jeune commerçante Berlise: « Apprendre qu’on pouvait fabriquer du charbon à partir des épluchures de plantain ou banane et même avec des déchets de rotin ! C’était pour moi une vraie surprise ». Les yeux pétillants d’étonnement mêlé de joie, la jeune dame se dit aujourd’hui convaincue par le projet de Kemit Ecology. Après avoir testé le charbon écologique, elle est séduite par la qualité du produit et décide de le commercialiser.

Elle vante d’ailleurs les merveilles de ce charbon écologique à tous les visiteurs de l’alimentation Le Rayon Vert, un espace commercial de vente des produits alimentaires situé dans le 5ème arrondissement de la capitale économique du Cameroun.

Berlise vend le charbon de bois dans ce quartier cosmopolite depuis huit ans. Il y a un an, elle a décidé d’y associer le Charbon écologique. La tenancière de l’alimentation Le rayon Vert note une augmentation de la demande en charbon écologique au détriment du charbon de bois.

« Après avoir testé le produit, j’ai commandé deux sacs, soit 80 kilogrammes de charbon écologique pour débuter la vente. Ce stock terminé, j’ai commandé trois sacs, puis cinq et aujourd’hui, je réussis à vendre huit sacs de charbon écologique par mois, donc 320 Kilogrammes de charbon écologique chaque mois. Sept clients sur dix choisissent le charbon écologique », explique Berlise.

Le besoin est là, la matière première aussi. En 2016, Muller et son équipe ont collecté près de 700 tonnes de déchets pour produire 37 tonnes de charbon écologique. En moyenne, au quotidien, chaque habitant de la capitale économique du Cameroun produit 500grammes de déchets. Avec une population estimée à 4 millions d’habitants, selon la Société d’hygiène et de Salubrité, le niveau de production des déchets peut être évalué à 2000 tonnes par jour à Douala.

un brasereau contenant des morceaux de charbon écologiques chauds, prêts pour la cuisson des repas

un brasereau contenant des morceaux de charbon écologiques chauds, prêts pour la cuisson des repas

Il est important de souligner que plus de 70 % des 22 millions d’habitants que compte le Cameroun utilisent le bois de chauffe comme principale source d’énergie pour la cuisson des repas. Selon les résultats de l’étude menée conjointement par le ministère des forêts et de la faune et le Center for International Forestry Research (CIFOR) en 2013, en zone urbaine, la consommation annuelle de bois énergie dépasse 2 millions de tonnes et celle du charbon se situe à plus de 300 mille tonnes.

Cela entraine une déforestation massive dans le Sud Cameroun, la disparition des mangroves dans le Littoral de même que l’avancée du désert au Nord du pays.

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