Depuis la fin des événements sociopolitiques qui ont secoué le Congo Brazzaville, des milliers d’hectares de forêt disparaissent sous le coup des tronçonneuses, haches et machettes pour cause d’exploitation forestière artisanale, production de bois de chauffage, de bois énergie (charbon de bois), et pour créer des espaces de maraichage. Cet acharnement de l’homme sur la forêt ne peut être sans impacts sur l’environnement, notamment sur les ressources en eau.
Dans le bassin du Congo, les 3/4 de la destruction des forêts tropicales proviennent de leurs conversions en plantations ou en cultures permanentes. nike buty męskie Contrairement à cette réalité, la destruction de la forêt dans le département du Pool, classé en deuxième position en termes de superficie après le département de la Sangha par le World Ressources Institute (avril 2015), est très loin de laisser place aux plantations et aux cultures permanentes.
Les cultures itinérantes sur brûlis ne représentent que 10% des méthodes de déboisement, contre 5% par l’exploitation forestière artisanale, 35% par la coupe pour le bois de chauffage et 50% pour la fabrication de bois énergie (charbon de bois). La destruction des forêts du Pool est encouragée par la proximité que constitue Brazzaville qui est un grand marché d’écoulement. « Effectivement, ce qui se dit sur le Pool en termes de déforestation nous le confirmons avec beaucoup de certitude dans la mesure où le Pool a eu cette chance, mais aussi cette malchance d’abriter Brazzaville la capitale du pays, représentant de fait le plus grand marché du Congo. Zapatillas TUBULAR SHADOW KNIT Ce qui fait que le Pool a en charge cette population sur tous les points de vue, témoigne Jean François Ombele, chef de service forêts à la Direction Départementale de l’Économie Forestière du Pool.
Ainsi, l’impact ne peut qu’être évident, dans cette zone, nombre de ruisseaux ont disparu à cause de l’ensablement. “Pour anecdote, à Louingui, nous sommes attendus pour une opération là-bas. Peyton Manning UT Jersey Nous y irons enrichir une forêt qui accompagnait un ruisseau mais qui a été dévastée. Maglia Scottie Pippen Le ruisseau aujourd’hui se trouve à nu, il a perdu sa couverture végétale et ça fait du bruit. Le propriétaire foncier et le chef du village sont venus vers nous pour aller étudier comment faire afin que le ruisseau retrouve sa couverture végétale. Voilà des messieurs qui ont compris que dès qu’une rivière perd sa couverture végétale, avec l’ensablement dû à l’érosion, elle disparait », nous a signifié monsieur Jean François Ombele.
Le défrichement des forêts pour la création des espaces maraichères représente la plus grande menace pour la survie des forêts galeries. De même la pratique du maraichage est une grave menace pour les ressources en eau. Le maraichage procède de la culture itinérante sur brûlis. Cette pratique dont l’objectif est d’enrichir la terre pour la cultiver, est surtout pratiquée sur les petites superficies par les agriculteurs.
Après quelques années de culture, les sols épuisés ne sont plus aptes à produire des récoltes suffisantes et les agriculteurs se déplacent vers d’autres parties de la forêt ; il reste, jusqu’à preuve du contraire, l’activité agricole la plus pratiquée dans le Pool. Il est pratiqué par des groupements des paysans organisés sous forme de coopérative, mais aussi par des personnes non organisées en groupe.
Les causes de la déforestation dans le Pool sont socio-économiques
Après les événements socio-politiques de 1997, 1998 et 2000, il y a eu phénomène accru des fours à charbon, une technologie plus fiable ramenée de la RDC par ceux qui y étaient en exil ; « la technique des fours de à charbon creusés dans le sol est celle que nous avons apprise lors de notre séjour en RDC. J’ai particulièrement vus cette façon de faire quand j’étais à Mbanza Ngungu », a dit Alain Didier Mpassi, jeune charbonnier dans la localité de Taba.
Les espaces défrichés sont abandonnés sans être exploités. Air Jordan 7 Retro « Il faut distinguer deux objectifs dans la coupe du bois : il y a ceux qui coupent juste pour faire le charbon ; ceux-là ne se préoccupent pas de ce que deviennent les espaces déboisés. Par contre, il y a ceux qui coupent non seulement pour faire le charbon mais aussi pour planter le maïs dans l’espace déboisé et les légumes là où on avait placé les fours », a expliqué Alain Didier Mpassi.
Quoiqu’on plante le maïs comme le prétend monsieur Mpassi, l’exposition des sols nus aux précipitations accroit considérablement d’érosion. Le ruissellement augmentant engendre des glissements de terrains et des crues fréquentes, rapides et dévastatrices en aval des surfaces déboisées. Les eaux chargées des particules argileuses abandonnent leur charge dans les cours d’eaux, ce qui provoque l’ensablement des lits des rivières.
Le même phénomène se produit partout où on pratique le maraichage. Air Max 90 Hyperfuse
Dans la localité de Moulouangou par exemple, l’intense activité de maraichage couplée avec la production du bois énergie, dans la partie Est du village, a avalé toutes les forêts galeries qui sécurisaient les deux à trois rivières dans la zone. Le phénomène d’ensablement ayant gagné ces cours d’eaux, les populations ne savent plus à quel saint se vouer.
Elles font désormais recours aux puits pour pratiquer leurs activités. « J’ai grandi dans ce village. asics gel damskie bieganie Lorsque vous revenez de Brazzaville, tout le côté droit, voyez, c’était de forêts, et il y avait des rivières. Mais les forêts ont été dévastées, transformées en charbon. Bizarrement le sable a occupé les rivières, nous perdons aussi les espaces pour planter nos légumes, Nkanza Jean Claude, 40 ans, Paysan du Village Moulouangou.
On fait le charbon pour trouver quelque chose et se débrouiller avec la famille. On fait aussi le maraichage pour vendre les légumes. asics gel nimbus hombre Tout ça c’est pour avoir un peu d’argent. Mais si on laisse, vous voyez ! Vers le bas là-bas par exemple quand nous partions nous laver, c’était des plongeons qu’on faisait. Mais aujourd’hui ah ! Il faut creuser pour avoir de l’eau, même pour faire quelques planches de chou » assure-t-il.
Avant, pour aller à Goma Tsé-Tsé par les pistes habituelles, ville située à 17 km de Brazzaville, trois ruisseaux facilitaient le voyage.
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