La Norvège a annoncé qu’elle mettrait en place un fonds pour rendre les petits agriculteurs plus productifs et lutter ainsi contre la déforestation, c’était lors du Forum économique mondial de Davos en Suisse.
Ce nouveau fonds est destiné à relancer l’investissement dans une agriculture qui n’a pas besoin de déforestation et à réformer les petites exploitations néfastes, a annoncé le gouvernement norvégien lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
Dans un premier temps, le gouvernement norvégien engagera jusqu’à 100 millions de dollars au fonds et on espère que ce fonds atteindra 400 millions de dollars d’ici 2020 avec l’aide du secteur privé.
Selon le Forum économique mondial, l’agriculture est l’un des principaux moteurs de la déforestation au Brésil avec 2,3 millions de km2 de forêts ont été détruite entre 2000 et 2012. De plus en plus, la production agricole tend à se développer dans la forêt tropicale et à augmenter la quantité de sol disponible, au lieu d’intensifier la production agricole sur les terres existantes.
Sauver les forêts tropicales
Le fonds sera formellement mis en place plus tard durant l’ année 2017 et vise à protéger plus de 5 millions d’hectares de forêts et de tourbières d’ici 2020, ce qui équivaut à la taille du Costa Rica.
Le fonds devrait aider les pays à vaste étendue de forêt tropicale à respecter leurs engagements dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat de l’ONU, l’accord historique signé en 2015 pour freiner le réchauffement planétaire.
“L’avenir de la planète dépend de notre capacité commune de protéger et de restaurer les forêts à une échelle sans précédent tout en augmentant la production agricole pour répondre aux besoins croissants de la planète”, a déclaré à Davos Erna Solberg, Premier ministre norvégien.
Le Fonds pour l’environnement mondial, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Initiative pour le commerce durable ont également rejoint le partenariat. “Il est extrêmement important que nous joignions leurs forces pour protéger les forêts et les tourbières et donc notre climat”, a déclaré Erik Solheim, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement. «Nous sommes ravis d’avoir le fonds en place, et il est particulièrement important que nous ayons également le secteur privé à bord.»
Quelques géants agro-alimentaires se sont joints à l’initiative. Unilever, le producteur de détergents, d’aliments et de boissons a promis d’investir 25 millions de dollars dans le fonds sur une période de cinq ans. Carrefour, Marks & Spencer, Mars et Nestlé ont également exprimé leur soutien.
Ce n’est pas la première fois que la Norvège investit dans la protection des forêts tropicales du Brésil. En 2008, la Norvège a promis 1 milliard de dollars au Fonds brésilien de protection de l’Amazonie pour l’aider à lutter contre le déboisement, et a respecté cet engagement en 2015 après que le Brésil ait montré qu’il avait réduit la déforestation de 75 pour cent. Dans le bassin du Congo, la Norvège est l’un des bailleurs de fonds en terme de lutte contre la déforestation.
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