Cameroun : Les riverains à la base de la déforestation du parc national de Mpem et Djim

Sorry, this entry is only available in French. Les données fournies par l’Atlas forestier interactif du Cameroun sont sans équivoque. Cette aire protégée de 98 000 hectares située à environ 170 km au nord de Yaoundé, a perdu 381 hectares de couvert végétal entre 2001 et 2014. La faute incombe à la vente illicite des […]

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Les données fournies par l’Atlas forestier interactif du Cameroun sont sans équivoque. Cette aire protégée de 98 000 hectares située à environ 170 km au nord de Yaoundé, a perdu 381 hectares de couvert végétal entre 2001 et 2014. La faute incombe à la vente illicite des terres par les riverains qui a atteint des proportions alarmantes dans le département du Mbam-et-Kim au Centre du Cameroun. Une enquête menée sur place a permis de constater que la périphérie de ce parc est de plus en plus dévastée par des exploitants agricoles avec la complicité des résidents locaux.

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La faune et la flore en prennent un sérieux coup, dans un attentisme injustifié de l’administration services de conservation. Denard Robinson College Jerseys Les analyses cartographiques montrent que les années 2012 et 2013 ont été les plus fatales, avec des pertes de couvert végétal respectives de 162 et 159 hectares. Ohio State Buckeyes Les données de 2015 et 2016 ne sont pas disponibles. Amari Cooper Alabama Football Jerseys Mais l’on peut dire que cette tendance est restée infléchie, car aucune mesure coercitive n’a été prise par les pouvoirs publics pour remédier à la situation.

Les forêts denses humides représentent 40% des 381 hectares dévastés, soit environ 152 hectares. Et l’on a également perdu près de 145 hectares de savanes arborée ou boisée, 40 hectares de jeunes forêts secondaires et 40 hectares de forêt claire à savane boisée. Jordan 12 Sale Entre 2001 et 2012, le Parc National de Mpem et Djim n’a gagné que 38 hectares en couvert arboré.

Ventes illégales de terrain à l’intérieur du parc

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Cette aire protégée de 98 000 hectares située à environ 170 km au nord de Yaoundé, a perdu 381 hectares de couvert végétal entre 2001 et 2014.

Face à des sollicitations d’une clientèle de plus en plus abondante à la recherche des sols vierges et fertiles, les chefs traditionnels et notables des villages environnants ont franchi le rubicond en vendant des terres à l’intérieur du parc. Entre 70 000 et 100 000 F CFA l’hectare, telle est la somme d’argent à débourser pour devenir propriétaire d’une parcelle.

Sociétés agricoles, diplomates à la retraite, généraux de l’armée, magistrats, commerçants ou simple agriculteur, les acquéreurs sont issus de toutes les strates de la société. Certains se sont taillés des patrimoines de plus de 50 hectares. La cacaoculture est la spéculation de prédilection pratiquée par ces occupants, dont la seule ambition est d’accroître leurs superficies de production, quitte à nuire à la préservation de la faune et de l’environnement. Owona Alexis, un fonctionnaire retraité et installé depuis peu à Séréré, à la périphérie Ouest du parc déclare : « le parc national de Mpem et Djim est très vaste. Nous ne faisons qu’utiliser une infime partie pour pratiquer l’agriculture utile à notre pays. ULTRA BOOST Uncaged

Il n’y a de mal à cela », se justifie t-il.

Tout n’est pas toujours rose pour ces entrepreneurs agricoles. Des acheteurs avides d’espaces se font très souvent flouer par leurs vendeurs. Yangou Moïse, chef du village Yangba au Sud-ouest du parc, affirme : « je reçois en moyenne 10 plaintes par semaine suite aux opérations de vente qui ont mal tourné à mon insu. Ces vendeurs indélicats sont surtout des jeunes désœuvrés du village. J’ai tout fait pour mettre fin à ces ventes incontrôlées, sans succès », révèle-t-il.

Ces jeunes, quant à eux, rejettent plutôt la responsabilité de ce fléau sur la chefferie et la notabilité du village : « ce sont eux qui ont commencé à vendre les parcelles à des étrangers, sans rien donner aux jeunes. Nous avons alors compris que la seule façon de gagner quelque chose, c’était de chercher nous-mêmes nos clients », nous confie Alain Souley, un jeune du quartier.

Absence d’un plan d’aménagement et d’équipements pour la conservation

Du côté des autorités administratives, Gabama Adjia Thomas, le Sous-préfet de Ngoro, la circonscription voisine du parc national du Mpem et Djim promet pour bientôt la fin de la récréation. Scarpe Air Jordan 11 Selon lui: « la recherche de l’argent ne doit pas justifier le fait que l’on brade ainsi le domaine national. new balance 577 marron homme Nous passerons à la phase répressive dans les prochains jours en condamnant durement les auteurs de ce commerce ». A son tour, il déclare recevoir dans ses services pas moins de 25 plaintes relatives à des transactions foncières foireuses chaque mois. Von Miller Mais jusque-là, pas une esquisse d’action concrète à venir cependant en direction de ceux qui occupent illégalement le parc.

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Le parc national de Mpem et Djim a été crée en 2004, mais jusqu’à ce jour il n’a pas eu de plan d’aménagement.

De son côté, le service chargé de la conservation du parc relève l’absence d’un plan d’aménagement de cette réserve comme principale cause de l’anarchie actuelle. « Le parc national de Mpem et Djim a été crée en 2004, mais jusqu’à ce jour il n’a pas eu de plan d’aménagement. Or, le plan d’aménagement est un document qui est élaboré en utilisant une approche participative intégrant diverses études menées dans le Parc et sa périphérie. Zapatillas Crazylight Boost 2016 Low Il intègre également l’ensemble des parties prenantes en vue d’obtenir un document consensuel à même de satisfaire aussi bien les exigences de la conservation que celle de participer à l’amélioration des conditions d’existence des populations de la périphérie », tente d’expliquer Bissek Jean-Pierre, le conservateur du parc.

« Nous n’avons pas de base juridique légale pour chasser les riverains ou toute autre personne qui exploite la périphérie du parc à des fins agricoles. Nous ne pouvons compter que sur l’effet dissuasif, mais le manque d’armes à feu et du matériel roulant pour sillonner régulièrement le parc nous font cruellement défaut », ajoute-t-il.

Cette réserve faunique qui compte plus de 76 espèces de mammifères et de nombreuses espèces rares ou menacées de disparition fait également face à de sérieux problèmes de braconnage. ULTRA BOOST

Certaines parties du parc pouvant être comparés au far west dès la nuit tombée par la fréquence très élevée des coups de feu. Malgré le danger, les éco gardes réussissent à opérer de nombreuses saisies du butin.

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Il faut environ 200 millions de F CFA pour mener à bien toutes les étapes du processus d’élaboration du plan d’aménagement.

Il faut environ 200 millions de F CFA pour mener à bien toutes les étapes du processus d’élaboration du plan d’aménagement. Des négociations ont été entamées avec deux projets étatiques de la zone pour l’obtention du financement requis.

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