Les tribunaux au Cameroun sont de plus en plus sévères en matière de criminalité liée aux espèces sauvages alors que le pays lutte contre les trafiquants d’ivoire qui menacent de décimer les éléphants. Une cour d’appel à Bertoua, dans la région Est du Cameroun, a considérablement augmenté les peines d’emprisonnement de deux personnes reconnues coupables de trafic de 160 défenses d’ivoire, selon le WWF – Afrique centrale.

Le tribunal a condamné Zachari Daouda et Aboubakar Ibrahim à une peine de quinze mois de prison et leur a ordonné de payer une amende de 13 967 010 FCFA (26 000 USD) à l’État du Cameroun. La décision du tribunal est plus sévère que celle d’un tribunal de niveau inférieur de mai 2017 condamnant les trafiquants à trois mois d’emprisonnement.

Le tribunal a également décidé que les condamnés passeraient cinq ans de plus en prison s’ils ne payaient pas l’amende. Il a également confirmé des dommages et intérêts de 253 575 000 FCFA (550 000 USD) à l’encontre des condamnés.

216 pointes d'ivoire saisies dans le Sud du Cameroun en février 2018.

216 pointes d’ivoire saisies dans le Sud du Cameroun en février 2018.

Les agents des douanes ont arrêté Zachari Daouda et Aboubakar Ibrahim en mars 2017, tentant de faire sortir clandestinement 160 défenses d’ivoire de la région Est du Cameroun. La police les a détenus et mis en fourrière les deux véhicules dans lesquels ils transportaient les défenses d’éléphants.

En grande partie à cause du braconnage, le Cameroun a perdu plus de 60% de ses éléphants de forêt. Les recensements d’espèces sauvages menés par le WWF et ses partenaires dans quatre pays d’Afrique centrale ont révélé que les populations d’éléphants de forêt avaient diminué d’environ 66% en huit ans dans une zone couvrant près de 6 millions d’hectares.

«Le WWF encourage les tribunaux à continuer à faire preuve de fermeté à l’égard des trafiquants d’ivoire et des braconniers pour les empêcher de tuer systématiquement des éléphants», a déclaré Alain Ononino, responsable du programme de lutte contre la criminalité en Afrique centrale.

La loi camerounaise sur les espèces sauvages condamne toute personne reconnue coupable du meurtre ou du trafic d’espèces sauvages totalement protégées à trois ans d’emprisonnement et / ou dix millions de francs CFA d’amende.

Malgré cette disposition de la loi, le braconnage des éléphants a augmenté ces dernières années. En 2017, les tribunaux ont poursuivi plus de 100 personnes pour des infractions liées au braconnage. Les Rangers, les douaniers et la police ont saisi 424 défenses d’ivoire au Cameroun en 2017.

Le commerce illégal d’espèces sauvages, y compris le bois et le poisson, constitue le quatrième commerce illégal mondial après les stupéfiants, la contrefaçon de produits et la monnaie et la traite des êtres humains.

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